
Qu'est-ce que le gaspillage alimentaire ?
Le gaspillage alimentaire, c’est toute cette nourriture qu’on jette alors qu’elle aurait pu être mangée ou donnée.
Ça peut se passer à n’importe quel moment : à la ferme, dans les usines, les supermarchés, ou même dans nos propres cuisines. Parfois, ce sont des produits un peu abîmés, un peu “moches”, ou qui ne rentrent pas dans les standards habituels.
D’autres fois, ils sont écartés juste parce qu’il y en a trop, ou qu’ils n’ont pas été vendus à temps — même s’ils sont encore parfaitement bons.
Mais gaspiller de la nourriture, ce n’est pas juste remplir une poubelle. C’est aussi gaspiller tout ce qu’il a fallu pour produire ces aliments : de l’eau, de l’énergie, du travail, de la terre, du transport… Au final, c’est un vrai gaspillage à tous les niveaux : pour la planète, pour l’économie, et aussi d’un point de vue humain.
Un fléau mondial… et local
Tu savais que chaque année, un tiers de la nourriture produite dans le monde finit à la poubelle sans jamais être consommée ?
Oui, tu as bien lu : ça fait environ 1,3 milliard de tonnes de nourriture gaspillées, selon la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation).
Et derrière ces chiffres, c’est aussi des milliards de dollars qui partent en fumée, sans parler de l’impact énorme sur l’environnement.
On fait état d’un bilan carbone alimentaire désastreux : émissions de gaz à effet de serre, déforestation, mauvaise gestion des biodéchets (5,5 millions de tonnes de biodéchets finissent chaque année incinérés ou enfouis au lieu d'être compostés et valorisés d’après Zéro Waste France !), gaspillage d’eau et d’énergie…
Le gaspillage alimentaire en France est aussi bien présent : 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année. C’est l’équivalent de 16 milliards d’euros perdus, tout ça pour des aliments qui auraient pu être consommés sans problème.
En moyenne, chaque Français jette près de 30 kg de denrées alimentaires par an… dont 7 kg encore dans leur emballage !
La bonne nouvelle, c’est qu’une grande partie de ce gaspillage est évitable, simplement en changeant quelques habitudes au quotidien.
Quelles solutions pour remédier au gaspillage alimentaire ?
Bonne nouvelle, il existe plein de solutions pour lutter contre ce gaspillage alimentaire, et on peut toutes et tous y participer, à notre échelle !
Voici quelques actions concrètes pour faire la différence :
1) Repenser la production
Pourquoi le gaspillage alimentaire existe chez les agriculteurs ?
🥕 Des critères esthétiques trop stricts
Un des plus gros facteurs de gaspillage, c’est le tri des fruits et légumes sur des critères visuels : forme, taille, couleur, imperfections… Beaucoup de produits sont écartés simplement parce qu’ils ne correspondent pas aux “standards” imposés par la grande distribution, alors qu’ils sont parfaitement bons à consommer !
Résultat : des tonnes de légumes "moches" restent sur le carreau. Et ça, c'est triste.
📦 Solution : valoriser tous les calibres
Il est nécessaire, à ce niveau de production, de créer des débouchés pour les produits “hors-normes” (trop petits, tordus, tachés…).
➡ Par exemple en les vendant à prix réduit en circuits courts (aux particuliers et professionnels), via des plateformes comme Pimp Up, Atypique ou Too Good To Go, ou les même en les transformant directement sur l’exploitation, ou par un exploitation partenaire.
➡ En collaborant avec partenaires commerciaux valorisant l'anti gaspillage, comme des épiceries vrac, des magasins de producteurs (type Ma Ferme en Ville à Lyon), ou encore des services de livraison de paniers de fruits et légumes frais et de saison comme Maréchal Fraîcheur.
🌾 2. Surproduction et aléas
Produire plus… pour assurer le coup
Les agriculteurs ne sont pas devins. Pour éviter les mauvaises surprises liées à la météo ou à des commandes incertaines, ils produisent souvent un peu plus que nécessaire. C’est une manière de sécuriser leur récolte.
Mais si tout se passe bien (tant mieux !), il peut aussi y avoir trop de produits par rapport à la demande réelle.
Et là, une partie de la récolte reste sur le carreau.
Elle n'est parfois même pas récoltée du tout à cause de contraintes techniques, d'intempéries (fruits abîmés par la grêle par exemple), ou de différence de maturité des fruits et légumes. Ca aussi c'est triste, mais vrai.
Quand récolter n’est pas rentable
Dans certains cas, le calcul est vite fait : récolter coûterait plus cher que de ne rien faire.
C’est notamment vrai pour les cultures qui demandent beaucoup de main-d’œuvre, comme les fraises ou les framboises. Si les prix proposés sont trop bas, certains agriculteurs préfèrent laisser les fruits sur place plutôt que de perdre de l’argent en les ramassant. Une décision difficile, mais parfois inévitable.
La météo, ce facteur imprévisible
Un coup de gel au printemps, une pluie torrentielle à la veille de la récolte ou une canicule étouffante... et tout peut basculer.
La météo peut rendre des cultures invendables en quelques heures, même si elles restent comestibles. Trop abîmées, pas assez belles pour les critères du marché, elles sont alors écartées — et gaspillées.
👉 Derrière chaque fruit ou légume perdu, il y a souvent un producteur qui a semé, soigné, arrosé… pour rien.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe plein de solutions pour redonner de la valeur à ces produits, et pour soutenir celles et ceux qui nous nourrissent. Et c’est ensemble, agriculteurs, consommateurs, transformateurs et citoyens, qu’on peut faire bouger les choses 💚
🧮 Solution : mieux planifier les cultures grâce à la data
Il existe aujourd'hui de plus en plus d'outils destinés aux agriculteurs pour les aider à la décision agricole (climat, sol, historique de ventes, prévisions météo, etc.) pour mieux ajuster les volumes produits à la demande réelle.
➡ Ex : logiciels d’agriculture de précision, big data, capteurs connectés dans les champs, comme Spotifarm par exemple !
🚜 Autre solution : développer la cueillette participative ou solidaire
Quand ce n’est pas rentable de récolter, organiser des cueillettes ouvertes au public ou des dons via des associations (Restos du Cœur, Banque Alimentaire, etc.).
➡ Ça réduit le gâchis et renforce le lien producteur-consommateur 💚
Des collectifs de producteurs pourraient mutualiser leurs invendus pour négocier ensemble avec des transformateurs, distributeurs alternatifs ou collectivités (cantines, hôpitaux…).
📉 4. Rigidité du marché et manque de débouchés
Les producteurs travaillent souvent avec des calendriers très serrés, des volumes imposés (souvent par la grande distribution) et des prix fixés à l’avance. S’il y a un décalage entre la production et la demande, pas de place à l’improvisation : les produits sont perdus.
Tous les producteurs n'ont pas encore accès à des solutions de revalorisation comme les circuits courts, les dons, les plateformes ou à la transformation. Il y a donc là un terrain fertile à exploiter pour les aider.
C’est ce que fait par exemple notre transformateur d’Avignon Local en Bocal : ils récupèrent les invendus issus de l’agriculture biologique des producteurs de la région et les revalorisent en conserves et soupes que vous pouvez découvrir dans vos paniers Maréchal Fraîcheur (comme le houmous, le caviar d’aubergine, soupe de lentilles et soupe de légume et son brin de thym BIO !).
Commandez les bons produits locaux et bio de Local en bocal dans votre panier de la semaine Maréchal Fraîcheur.
2) Optimiser la distribution
Pourquoi la grande distribution génère-t-elle du gaspillage alimentaire ?
La distribution alimentaire — supermarchés, grandes surfaces ou petits commerces — joue un rôle important dans la chaîne du gaspillage. Et ce n’est pas toujours par négligence, mais souvent à cause de pratiques bien ancrées.
Pour commencer, les produits frais sont souvent jetés dès qu’ils approchent de leur date de péremption, même s’ils sont encore bons (surtout pour les dates dites “de durabilité minimale”).
Ensuite, les enseignes veulent des rayons toujours pleins et bien présentés, ce qui entraîne des surplus qui ne trouvent pas preneurs.
Un fruit un peu abîmé, une étiquette de travers, un emballage cabossé… et hop, direction la poubelle.
À cela s’ajoutent les erreurs de logistique, les livraisons refusées ou encore les produits qui n’ont pas respecté la chaîne du froid. Résultat : des tonnes de nourriture jetées chaque jour.
Bonne nouvelle : les choses bougent !
Voici quelques solutions pour pallier à ces problèmes de distribution alimentaires.
Plus il y a d’intermédiaires, plus il y a de risques de pertes. En raccourcissant les circuits, les distributeurs peuvent :
- mieux anticiper les volumes nécessaires,
- adapter les commandes en temps réel,
- valoriser des produits "hors-normes" plus facilement.
➡ Résultat : moins de gâchis, plus de flexibilité, et des liens plus forts avec les producteurs 💚
Être réactif avec les invendus
Plutôt que de jeter les produits proches de leur date, les distributeurs peuvent :
- les décaler en promotion (à -30% par exemple),
- les intégrer à des kits repas ou paniers anti gaspi,
- les revendre à petit prix via des applis comme Too Good To Go ou Phenix,
- les donner à de nombreuses associations et banques alimentaires (comme le Secours populaire ou la Banque Alimentaire du Rhône à Lyon, par exemple).
Ce format de don existe aussi via des plateformes collaboratives comme ClickDon, ProxiDon ou encore Hop Hop Food, permettant aux aliments non consommés de finir dans les assiettes de ceux qui en ont besoin.
Les dons alimentaires sont indispensables pour aider ceux qui en ont besoin. C’est un geste solidaire et utile pour toute la communauté ! Chaque geste compte, même les plus simples.
4) Éduquer à mieux consommer
Il est très important de faire de la prévention au gaspillage alimentaire et ce depuis le plus jeune âge. Le but est d’adopter une consommation plus responsable et durable.
Mais comment ?
🧠 1. Donner les bons repères (et casser les idées reçues)
En s’habituant par exemple à acheter des produits qui ne rentrent pas dans les standards.
Changer de regard sur les fruits et légumes “moches”, sur les emballages, mais aussi les dates de consommation, avec des campagnes de sensibilisation (dans les médias, sur les réseaux sociaux), du storytelling produit de la part des producteurs et des magasins...
🔍 Date de péremption ≠ date de péremption !
"Avant de jeter, observez, sentez, goûtez" (logo apparu en 2020 sur certains emballages alimentaires en grande surface).
Expliquer la différence entre :
- DLC (Date Limite de Consommation) : “à consommer jusqu’au…” (pour les produits frais, viande, poisson).
- DDM (Date de Durabilité Minimale) : “à consommer de préférence avant le…” (pâtes, yaourts, biscuits…).
➡ Beaucoup jettent encore trop vite par peur, alors que c’est encore bon !
📏 Un fruit tordu est un fruit normal
Montrer que le visuel ne dit rien du goût ou de la qualité nutritionnelle.
🛒 3. Encourager à mieux acheter dès le départ
✅ Faire une liste de courses pour éviter les achats impulsifs.
🛍 Acheter en vrac ou à l’unité pour adapter à ses vrais besoins.
🧊 Prévoir des produits faciles à congeler en cas d’imprévu.
➡ L’idée, ce n’est pas de frustrer, mais de consommer avec conscience.
🌍 5. Mettre en avant l’impact positif
Mieux consommer, c’est :
💰 Économiser de l’argent,
💚 Respecter le travail des producteurs,
🌿 Réduire son empreinte carbone,
✨ Se reconnecter à une alimentation plus simple et plus vraie.
La cuisine anti gaspillage : une pratique joyeuse et responsable
Faire la chasse au gaspillage, c’est aussi redécouvrir le plaisir de cuisiner avec créativité et bon sens. Adoptez la cuisine zéro déchet !
De nombreuses recettes permettent de valoriser les restes, les épluchures, les fanes ou les aliments abîmés.
Nos idées de recettes anti gaspillage
Comment réduire le gaspillage alimentaire à la maison ? Voici quelques exemples concrets :
Réduisez les déchets dans la cuisine en utilisant l’intégralité de vos aliments comme les fanes des légumes ou les épluchures des fruits.
Astuces cuisine pour limiter le gaspillage
- Une astuce toute bête : pesez vos aliments et faites des portions avant de les cuisiner !
- Transformez du pain rassis en pain perdu ou en chapelure. Idéal pour vos recettes de nuggets par exemple.
- Réalisez une soupe ou un gratin avec des légumes oubliés au fond du frigo. Comme ça, zéro gâchis !
- Transformez votre reste de purée de légumes de la veille en superbes gnocchis !
- Réutilisez l’eau de cuisson des légumes pour faire un bouillon, ou même pour arroser vos plantes. Cela leur donnera un boost de vitamines !
La cuisine anti gaspi, loin d’être une contrainte, devient alors un véritable jeu de saveurs et d’imagination, qui redonne du sens à nos assiettes.
Petit mémo : au restaurant, pensez au doggy bag pour vos restes de repas !
Maréchal Fraîcheur, un acteur engagé pour une consommation plus responsable
Chez Maréchal Fraîcheur, nous avons placé la lutte contre le gaspillage alimentaire au cœur de notre modèle.
Notre mission : vous proposer des produits frais, majoritairement locaux, en circuits courts et de qualité, tout en respectant le rythme de la nature et les besoins réels de nos clients.
Nous avons fait le choix d’une logistique réactive : nos approvisionnements sont réalisés chaque soir à 20h30, en fonction des commandes passées dans la journée pour le lendemain. Cela nous permet d’acheter uniquement ce qui sera livré le lendemain, sans excédent ni perte.
Ce fonctionnement quotidien nous garantit une fraîcheur optimale… et zéro stock inutile.
Pour répondre aux attentes de tous nos clients, nous proposons également nos fruits et légumes sous plusieurs formats : à la pièce, 500 gr, 1 kg ou en cagette pour de plus gros volumes.
Ce système flexible permet à chacun de commander en fonction de ses besoins réels, qu’il s’agisse d’une consommation individuelle, familiale ou professionnelle. Une façon simple et concrète d’acheter uniquement les quantités nécessaires et donc d'éviter le gaspillage.
Chez Maréchal Fraîcheur, nous croyons que chaque geste compte. Réduire le gaspillage alimentaire, c’est préserver nos ressources, respecter notre planète, et construire une économie plus responsable. En choisissant nos produits, vous faites bien plus qu’acheter : vous contribuez à un modèle engagé, humain et durable.
Et que deviennent nos invendus ? Nous avons fait le choix de les intégrer dans des paniers via la plateforme Too Good To Go.
Pour finir, tous nos déchets ne pouvant être redistribués sont triés et compostés sur place. Ils sont ensuite récupérés par les agriculteurs et paysagistes alentour pour leurs cultures.
Too Good To Go : une seconde vie pour les bons produits
Too Good To Go est une entreprise à impact social qui met en relation commerçants et consommateurs via une application mobile.
Elle permet aux utilisateurs de réserver des paniers surprise composés de produits invendus mais encore parfaitement consommables, à prix réduit.
Ce système offre une double victoire : il permet aux commerçants de limiter leurs pertes, tout en offrant aux consommateurs un accès à des produits de qualité à petit prix.
Pour nous, c’est une solution concrète, solidaire et efficace pour continuer à avancer vers une alimentation plus durable.
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